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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

renvoient les traits qui en sont partis, et ne lui fassent une sorte de violence : c’est pourquoi ce mal exige un remède nouveau, et qui pénètre plus avant. Mais ce sujet nous ne faisons ici que le toucher en passant, nous contentant pour le moment de prononcer qu’il nous manque cette doctrine, que nous appelons les grands sophismes, ou doctrine des fantômes, soit natifs, soit adventices de l’esprit humain ; renvoyant au novum organum le traité où ce sujet est manié comme il doit l’être.

Reste une certaine appendice notable de l’art de juger ; appendice que nous rangeons aussi parmi les choses à suppléer ; car Aristote a bien indiqué ce sujet-là, mais sans rien dire de la manière de le traiter. Cette science considère quelle démonstration l’on doit choisir et à quelles matières, à quels sujets l’on doit les appliquer ; en sorte que cette doctrine renferme, pour ainsi dire, les jugemens des jugemens mêmes ; et c’est avec beaucoup de fondement que ce philosophe dit