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DE LA DIGNITÉ ET ACCROIS.

ou par le syllogisme[1], ou enfin par ce qu’Aristote appelle avec raison, la démonstration en cercle[2], non à l’aide

  1. Ou par la synthèse ou à priori, genre de preuve qui consiste à faire voir que la proposition en question est une conséquence nécessaire, un cas particulier, d’une proposition plus générale, incontestable ou non contestée, soit définition, soit axiome, soit proposition déjà établie, soit enfin supposition visiblement permise.
  2. Ou preuve par analogie, qu’on peut aussi nommer a latere, et qui consiste à faire voir que l’attribut en question convient à plusieurs sujets analogues au sujet proposé qu’on leur compare, d’où l’on infère que cet attribut convient aussi à ce dernier sujet. Ces trois dernières espèces de preuves sont les preuves médiates, positives ; mais il est aussi trois espèces de preuves médiates, négatives ; savoir : 1°. a posteriori, en déduisant régulièrement de la proposition contradictoire à la proposition à établir des propositions manifestement fausses ; ce qui suffit pour prouver la fausseté de celle dont on est parti et qui a servi de principe, et la vérité de sa contradictoire ; savoir de la proposition à établir. 2°. a priori, ou en faisant voir que la proposition contradictoire à la proposition en question est une conséquence nécessaire d’un principe manifestement faux et contradictoire au principe dont cette proposition en question est aussi une conséquence