Page:Bacon - Œuvres, tome 2.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

volutions a plus de solidité que tout le reste ; mais il seroit bon de se faire d’avance certaines règles à l’aide desquelles on pût apprendre à apprécier et à peser ces opinions astrologiques ; et cela afin de connoître ce qui s’y trouve d’utile, en rejetant toutes les frivolités.

Posons d’abord, celle dont nous avons déjà parlé, et disons qu’il faut conserver les grandes révolutions, en abandonnant les plus petites qui se rapportent aux horoscopes et aux maisons. Car les premières sont comme autant de grandes pièces d’artillerie qui frappent de fort loin ; et les dernières, comme autant de petits arcs de très courte portée. La seconde règle est que l’action des corps célestes n’a point lieu sur toute espèce de corps terrestres, mais seulement sur les plus mous et les plus susceptibles, tels que les humeurs, l’air et les esprits[1].

  1. Mais si les corps célestes agissent sur les humeurs, l’air et les esprits, comme ces humeurs, cet air et ces esprits agissent sur les solides, par