Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/113

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périences, on peut extraire et composer une notion vraie ; et comment le témoignage du sens, qui n’indique par lui-même que des relations à l’homme, peut être ramené aux relations à l’univers[1] ; car nous ne donnons pas beaucoup aux sens, quant à la perception immédiate, mais seulement en tant que la sensation manifeste un mouvement

  1. L’Auteur nous paroît manquer ici d’exactitude et se laisser abuser par les mots. Toutes les connoissances que l’homme peut acquérir sur l’univers, sont originaires des sensations. Or, selon Bacon lui-même, la sensation n’est que la perception d’un rapport des choses à l’homme, et de l’homme aux choses. Ainsi les prétendues relations à l’univers ne sont autre chose que des relations aperçues entre les relations à l’homme. Car les relations mêmes sont comparables entre elles, ainsi que les choses relatives. Deux rapports peuvent aussi être de différente ou de même espèce, égaux ou inégaux, simples ou composés, complexes ou incomplexes, etc. il devoit dire : nous enseignerons comment les relations particulières des choses à l’homme peuvent être ramenées aux relations générales de même espèce.