Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/147

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    pour la jeunesse : ayant été élu, et en quelque manière salarié pour contribuer à son instruction, mais hors d’état de le faire verbalement, j’ai dû le faire par écrit. Les personnes plus âgées n’auront pas besoin de mes explications, et je ne vois rien ici qu’un homme d’un âge mûr ne puisse concevoir aisément ; toute la difficulté ne consiste, pour le lecteur, que dans le préjugé même où il est que l’ouvrage est difficile à entendre ; et pour le traducteur, que dans le vice de l’expression mais sur-tout dans l’affectation de la nomenclature, l’auteur ne s’entendant peut-être pas toujours assez bien lui-même pour se rendre intelligible, et se laissant quelquefois aussi amuser par la singularité de certains mots, de certaines formes dont il me parait un peu trop amoureux : je dépouillerai souvent « la sa simarre notre chancelier, et le ferai marcher plus militairement vers le but. Au reste, le vrai moyen pour chaque lecteur, de tirer de cet ouvrage tout le parti possible, n’est pas de le lire passivement, mais d’appliquer la méthode exposée dans la seconde partie, au sujet qui l’intéresse le plus ; par exemple : au dessein d’établir, par des moyens honnêtes, sa réputation ou sa fortune ; et il suffit pour cela de substituer aux faits relatifs, à la chaleur qui est le sujet choisi par Bacon, d’autres faits relatifs à l’un de ces deux autres sujets moins philosophiques, mais plus inté-