Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/156

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ment ; et si elles en imposent, c’est que personne encore n’a fait cette remarque[1].

XI.

Comme les sciences que nous possédons ne contribuent en rien à l’invention des moyens, la logique reçue n’est pas moins inutile à l’invention des sciences.

XII.

Cette logique, dont l’usage n’est qu’un abus, sert beaucoup moins à faciliter la recherche de la vérité qu’à fixer[2] les

  1. Ludovico Vivès, espagnol, Telèse, napolitain, et Ramus, français, l’avoient faite.
  2. Parce que, s’imaginant que tout l’essentiel de la logique est dans les formes de démonstration, et non dans l’art de découvrir, de vérifier et d’établir les principes qui servent de base à cet démonstrations, après avoir tiré d’un principe faux une conséquence juste, en suivant exactement ces formes, on prend cette erreur méthodique pour une vérité. Et c’est ainsi qu’on peut, en raisonnant juste mille fois de suite hors une seule (savoir, en établissant le principe), déduire très