Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/337

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tives, à cause de la vaste étendue de l’empire romain, dont l’administration exigeoit les travaux combinés d’un grand nombre d’hommes éclairés. Mais cet âge, où la philosophie naturelle paroit avoir fleuri chez les Grecs, se réduit à une période de très courte durée. Car ces sept philosophes, connus, dans des temps plus reculés, sous le nom de sages, s’appliquèrent tous, Thalès excepté, à la morale et à la politique. Dans les temps ultérieurs, lorsque Socrate eut, pour ainsi dire, obligé la philosophie d’abandonner les cieux et de descendre sur la terre, la morale prévalut encore davantage et détourna les esprits de l’étude de la philosophie naturelle[1].

  1. En quoi il rendit aux hommes un assez mauvais service : en apprenant de lui à définir la vertu, ils n’en devinrent pas meilleurs, et ils perdirent une infinité de connoissances utiles, qu’ils eussent acquises en continuant d’étudier la physique. Il semble que ce grand homme n’eût pas aperçu le