Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/344

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rigoureuse. Si, enfin, vous en trouvez par hazard un seul qui soit capable de cette tenue et de cette sévérité, eh bien cet homme-là même cherchera tout au plus de ces vérités qui peuvent contenter l’esprit par l’indication des causes et l’explication d’effets déjà connus ; non de ces vérités qui enfantent des effets nouveaux et utiles, comme autant de garans de l’utilité des recherches ultérieures, et d’où jaillissent des principes dont la lumière inattendue éclaire en un instant tous les esprits. Ainsi, la borne des sciences étant mal posée, et leur fin mal déterminée, on n’a plus lieu d’être surpris que, dans les études subordonnées à cette fin, il ait résulté de cette méprise une si grande aberration.

LXXXII.

Que la fin des sciences soit mal déterminée et la borne mal posée, c’est ce dont on ne peut douter ; mais fût-elle mieux posée, on n’en seroit pas plus