Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/49

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sans la plus petite interruption, et suivre toute l’opération sans la perdre jamais de vue.

Ce que nous disons de la génération et de la transformation des corps, il faut l’appliquer à toutes les espèces d’altérations et de changemens moins grands et moins sensibles.

La découverte de la texture cachée des composée considérés dans un état fixe, n’est pas moins nécessaire que celle de l’action progressive par laquelle ils passent d’une forme à une autre et en vain se flatterait-on de pouvoir opérer des transformations, tant qu’on ne connoîtra pas l’intime constitution des corps à transformer.

Or, cet objet est assez mal rempli par l’anatomie ordinaire qui ne considère que les parties sensibles des composés qu’elle analyse, et ne saisit que ce qui est, pour ainsi dire, sous la main.

Les distillations et autres procédés d’analyses chymiques qui tendent à réunir les parties homogènes des composés, et à séparer les parties hétérogènes, nous mettant ainsi en état de découvrir et de distinguer leurs élémens constitutifs, ont un rapport plus direct à notre objet actuel. Mais ce but, on le manque souvent à force d’y tendre ; car le feu et les autres agens trop puissans, qu’on emploie ordinairement pour ces décompositions, détruisent ou altèrent sensiblement lee textures qu’on veut connoître. Quelques-unes