Ainsi ces règles de la dialectique ne peuvent nullement réparer le mal, et servent plutôt à fixer les erreurs, qu’à découvrir la vérité[1]. Reste donc une seule ressource, un seul moyen de guérison, c’est de recommencer tout ce travail de l’entendement humain, de ne jamais l’abandonner à lui-même, mais de s’emparer de lui dès le commencement, de le diriger à chaque pas, et, pour tout dire, de ne le faire travailler qu’à force de machines. Certes si les hommes eussent voulu exécuter tous les travaux méchaniques à l’aide de leurs seules mains,
- ↑ Parce que, se flattant de bien raisonner, lorsque d’un principe faux ou douteux qu’on croit incontestable et qu’on n’examine point, on déduit une conséquence juste, c’est-à-dire une erreur ou une opinion hasardée, on s’en tient à ce résultat.
tions vraies, des principes faux et de principes vrais, des conséquences fausses ; ou exprimer avec peu de justesse ces notions, ces principes, ou ces raisonnemens ; enfin, mal ordonner ces pensées ou ces expressions.