Page:Bacon - Œuvres, tome 4.djvu/91

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ques, ils sont forcés de convenir qu’ils y appliquent leur entendement tout nud. Cependant il n’est pas douteux que, dans toute œuvre qu’exécute la main humaine, il est impossible, sans le secours des instrumens et des machines, d’augmenter à un certain point la force de chaque individu, et de faire concourir efficacement les forces de tous ; il en est de même des opérations de l’esprit.

Notre dessein toutefois en proposant une nouvelle marche philosophique, n’est rien moins que de déposséder la philosophie aujourd’hui en honneur, ou toute autre actuellement existante ou à exister, qui pourroit être ou plus exacte ou plus complète ; nous n’empêchons pas que ces philosophies reçues ne servent à fournir un sujet aux disputes, un texte aux entretiens ou des méthodes abréviatives et des facilités de toute espèce dans les affaires et dans les différentes professions ; qu’on les emploie, si l’on veut, à ces usages ; nous devons même déclarer que cette philo-