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Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/130

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XIII.

En troisième lien, il faut faire comparoître devant l’entendement des exemples de sujets où la nature qui est l’objet de la recherche, se trouve à différens degrés ; en observant ses accroissemens et ses décroissemens, soit dans un seul sujet comparé à lui-même, soit en différens sujets comparés entr’eux. En effet, comme la forme d’une chose n’est autre que cette chose même, et qu’il n’y a d’autre diffrence entre la chose et la forme que celle qui se trouve entre l’apparence et la réalité, l’extérieur et l’intérieur, la relation à l’homme et la relation à l’univers, il s’ensuit évidemment qu’on ne doit point regarder une nature comme la véritable forme, si elle ne décroît perpétuellement, quand la nature en question décroît elle-même ; et si elle ne croît aussi, quand cette nature est croissante. Voilà pourquoi cette table-ci, nous l’appelons ordinairement table des degrés ou table de comparaison.