Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/213

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me ce dernier genre de mouvement est extrêmement lent, et ne réside que dans des molécules d’une petitesse extrême, il n’en résulte aucune chaleur.

On la reconnoît encore en comparant la dissolution du fer avec celle de l’or. Car l’or se dissout, sans exciter aucune chaleur ; au lieu que la dissolution du fer est accompagnée d’une chaleur très forte et d’une violente effervescence, et cependant le temps nécessaire pour dissoudre l’un et l’autre, est à peu près le même. La raison de cette différence est que, dans la dissolution de l’or, l’agent s’insinue paisiblement, subtilement, les petites parties du métal cédant aisément à son action. Au lieu que, dans celle du fer, l’agent force le passage et il se livre là une

    que la somme des effets accumulés d’une multitude infinie de petites actions exercées par des corps extrêmement petits, qui échappent aux sens ; actions dont la continuité ou la réitération compense la foiblesse : actuellement nous sommes dans la physique.