la honte, le plaisir, etc. s’y grave plus profondément, et facilite les opérations de cette faculté. D’autres exemples encore composeront une quatrième espèce, fondée sur cet autre principe : tout ce qu’on apprend dans les momens où l’esprit est libre, dans ceux où il n’est pas encore ou n’est plus préoccupé ; par exemple, ce qu’on apprend durant l’enfance, ou avant de se livrer au sommeil ; enfin, les choses qui ont lieu pour la première fois ; toutes ces choses, dis-je, se gravent aussi plus profondément dans la mémoire. On formera aisément une cinquième espèce, si l’on considère combien la multitude des circonstances et des prises qu’on donne à la mémoire, aide ses opérations. Tel est l’usage d’écrire par parties détachées ce qu’on veut se rappeler[1] ; de le lire
- ↑ Ce n’est pas précisément parce qu’un discours ainsi écrit par parties détachées donne à la mémoire un plus grand nombre de prises, qu’on se le rappelle plus aisément ; mais parce que les dif-