Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui est continu, d’avec ce qui est entrecoupé ; ce qui donne l’impulsion, d’avec ce qui empêche ou gêne le mouvement ; ce qui domine, d’avec ce qui est dominé ; et une infinité d’autres différences de cette nature.

Et ces différences, ces circonstances ; ce n’est pas seulement dans la génération ou la transformation des corps qu’il faut tâcher de les déterminer ; mais de plus, dans toutes les autres espèces d’altérations et de mouvemens, il faut tâcher de distinguer ce qui précède et ce qui suit, ce qui a plus de vitesse ou de lenteur, d’activité ou d’inertie ; ce qui imprime le mouvement et ce qui le règle etc. toutes différences mal déterminées, et même tout-à-fait négligées dans les sciences reçues, qui sont comme une étoffe grossière tissue par l’inexpérience. Car, toute action naturelle s’exécutant par parties infiniment petites, ou du moins si petites, qu’elles échappent aux sens, en vain se flatteroit-on de pouvoir gouverner la nature, et transformer le produit de ses opérations,