Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/320

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leur du feu dissout et détruit tout. Ainsi, l’exemple d’alliance sur ce sujet, est cette expérience assez connue. Si l’on introduit une branche de vigne dans quelque partie d’une maison où l’on fasse du feu continuellement, les raisins mûrissent un mois plutôt qu’ils n’auroient fait au dehors. Voilà donc la maturité d’un fruit encore suspendu à l’arbre, avancée par le feu, et qu’on regardoit pourtant comme l’effet propre de l’action du soleil. Ainsi, de cette première indication, l’entendement rejetant toute idée d’hétérogénéité essentielle, s’élève à la recherche des vraies différences qui se trouvent entre la chaleur du soleil et celle du feu, et s’excite à chercher pourquoi leurs effets sont si différens, quoiqu’ils participent d’une nature commune.

Or, ces différences sont an nombre de quatre. La première est que la chaleur du soleil est beaucoup plus douce et plus modérée que celle du feu. La seconde consiste en ce que cette cha-