Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/322

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de la corruption, quoique l’une et l’autre ; savoir : l’approche du soleil et son éloignement, soient, non pas distinctement, mais presqu’indifféremment, causes, tant des générations que des corruptions ; attendu que l’effet de l’inégalité de la chaleur est tout à la fois la génération et la corruption des composés, et que son égalité n’a d’autre effet que leur conservation (f). Il est une quatrième différence entre la chaleur du soleil et celle du feu, différence très importante ; elle consiste en ce que la chaleur du soleil, croissant et décroissant avec beaucoup de lenteur, insinue ses effets par périodes fort longues ; au lieu que le feu, vu l’impatience humaine, agit brusquement et par intervalles de temps fort courts. Mais s’il se trouvoit un homme bien assidu qui, tempérant d’abord la chaleur du feu, et la ramenant à un degré plus modéré et plus doux (effet qu’il est aisé d’obtenir par plus d’un moyen), sût ensuite y mêler quelque peu d’humidité ; mais qui, sur toutes