Aller au contenu

Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/324

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

humeurs qui obstruent le cerveau, et presque éteints, rétablit ainsi leur mouvement (précisément de la même maniére que le feu agit sur l’eau et sur l’air), et qui, en conséquence de ce mouvement, les vivifie et les ranime. On fait aussi quelquefois éclore des œufs à l’aide du feu ; effets tout-à-fait semblables à ceux de la chaleur animale, ainsi qu’une infinité d’autres, d’après lesquels il n’est plus permis de douter que la chaleur du feu ne puisse être modifiée dans certains sujets, de manière à imiter la chaleur des corps célestes et celle des animaux.

De même, supposons que les natures en question soient le mouvement et le repos ; c’est encore une division fameuse et qui semble tirée des profondeurs de la philosophie, que de dire : ou les corps naturels se meuvent circulairement, ou ils se meuvent en ligne droite, ou ils demeurent en repos. Car, ajoute-t-on, entre le mouvement sans terme, le repos dans un terme, et le mouvement vers un