Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/348

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réel dans les cieux, et renoncer pour toujours à l’hypothèse du mouvement réel de la terre. Car alors il sera évident que le mouvement d’orient en occident est tout-à-fait cosmique, c’est-à-dire, commun à toutes les parties de l’univers ; que, dans les sommités (les parties les plus élevées des cieux), il est infiniment rapide, et qu’ensuite décroissant par degrés, il vient, en quelque manière, s’éteindre et mourir dans l’immobile, c’est-à-dire, dans le globe terrestre.

De même encore, soit la nature en question, cet autre mouvement de circulation, dont les astronomes sont si occupés ; mouvement qui, étant d’orient en occident, est par conséquent contraire, rénitent (résistant, réfractaire) au mouvement diurne, que les anciens astronomes croyoient réel dans les planètes mêmes et le ciel étoilé ; mais que Copernic et ses sectateurs attribuent encore à la terre. Qu’on se demande enfin si, dans la nature entière, l’on trouve quelqu’autre mouvement de