Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/366

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que dards, flèches, balles de mousquet, boulets de canon, etc. Ce mouvement, l’école, à son ordinaire, l’explique d’une manière tout-à-fait superficielle et ridicule ; sitôt que, par la dénomination de mouvement violent, elle a pu le distinguer de cet autre mouvement qu’elle qualifie de naturel, et que, pour rendre raison de la première percussion ou impulsion, elle a su le ramener à cet axiome : deux corps ne peuvent exister en même temps dans le même lieu ; autrement leurs dimensions se pénétreroient réciproquement ; dès qu’elle a ainsi parlé, tout est dit ; la voilà contente de son explication et d’elle-même ; elle ne s’embarrasse plus du progrès continu de ce mouvement. Il est pourtant deux suppositions à faire sur ce sujet : ou ce mouvement, peut-on dire, a pour

    en pareil cas, ne sont que des pléonasmes, des traductions, plus ou moins parfaites, de l’énoncé de la question, auquel on ôte la forme interrogative, pour lui donner la forme affirmative.