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Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/368

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s’élance loin de la main. Or, il est clair que, dans cette expérience, on ne peut attribuer le mouvement à l’air qui se ramasse derrière le corps lancé, attendu que le principe de ce mouvement est au milieu de la lame ou de la plume, et non à ses extrémités.

De même encore, soit la nature en question cette soudaine et puissante expansion qui a lieu dans la poudre à canon lorsqu’elle prend feu ; force expansive qui la met en état de renverser les plus épaisses fortifications, et de lancer au loin des corps d’un si grand poids ; comme on en voit des exemples dans les effets prodigieux des grandes mines et des grosses pièces d’artillerie. Voici la double supposition qui se présente sur ce sujet. Ce mouvement a pour cause ou la simple tendance du corps en question à se dilater après son inflammation, ou bien la tendance mixte[1] de l’es-

  1. C’est-à-dire, une combinaison de deux tendances simples ; savoir : d’abord celle de tout corps