Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/379

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séparabilité[1] de certaines natures qu’on trouve le plus souvent réunies ; ils diffèrent de ceux qu’on joint aux exemples de concomitance, en ce que ces derniers prouvent la séparabilité de telle nature d’avec tel composé, auquel elle semble être familière ; au lieu que ceux dont il s’agit, montrent la séparabilité de telle nature d’avec telle autre nature. Ils diffèrent aussi des exemples de la croix, en ce qu’ils ne sont point décisifs, et qu’ils avertissent seulement que telle nature peut être séparée d’avec

  1. Nous sommes encore obligés de risquer ce mot (toujours sous la condition de ne l’employer que dans cet article) ; car ce mot de séparation ne rend point son idée. Il veut dire que les exemples dont il va parler, sont destinés à montrer que certaines natures qu’on trouve le plus souvent ensemble, peuvent néanmoins être séparées. Or, cette faculté d’être séparée est mal exprimée par la terminaison, ation, qui désigne l’acte, et l’est beaucoup mieux par celle-ci, abilité. Les mots destinés à désigner la faculté active où passive, manquent souvent dans notre langue.