Page:Bacon - Œuvres, tome 5.djvu/44

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le faux d’un sophisme de ce genre, il suffit de changer un seul mot dans la phrase qui l’exprimé ; et au lieu de dire : tout ce sans quoi l’on ne peut concevoir un sujet, de substituer cette phrase : tout ce sans quoi je ne puis concevoir, etc. car dès-lors la ridicule présomption du principe et du raisonnement dont il est la base, devient palpable.

(b) En effet, la forme d’une nature est telle, etc. jusqu’à ces mots : enfin la véritable forme, etc. Il se présente ici un paralogisme que nous ne devons pas laisser passer sans le relever, parce qu’il mène à tirer d’observations très exactes, des couséquences absolument fausses, qui les rendroient inutiles ; paralogisme si grossier, qu’il est impossible de l’imputer à Bacon, et qu’il faut l’attribuer à son copiste. C’est donc celui-ci que nous allons redresser. Cette note pourra paraître un peu longue à ceux d’entre nos lecteurs qui sont peu familiers avec ces matières sèches et épineuses ; mais, comme la discussion où je vais entrer, exige de leur part un petit redoublement d’attention, j’ai cru devoir en profiter ; et pour ne pas faire, en plusieurs fois, ce que je puis faire en une, je me suis déterminé à placer ici le commentaire destiné à éclaircir toute la méthode, et à lever d’abord les plus grandes difficultés. J’aurai d’ailleurs, en finissant, l’attention de faire voir l’utilité de cette discussion ; et quand le lecteur reconnoîtra qu’il ne