Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

les flammes qui peuvent se trouver autour de nous. De plus, cette vitesse prodigieuse du corps même des astres emportés par le mouvement diurne, a étonné certains hommes graves et judicieux ; à tel point qu’ils ont mieux aimé croire au mouvement de la terre, qu’à celui de la sphère céleste ; cette vitesse, dis-je, rend plus croyable la force avec laquelle les astres dardent leurs rayons, et la rapidité avec laquelle leur lumière franchit ces espaces immenses (b). Mais ce qui a le plus contribué à fixer notre opinion sur ce point, c’est que s’il y avoit en effet un intervalle de temps notable entre la présence réelle d’un astre et la vision, les images visuelles seroient souvent interceptées ou rendues confuses par les nuages qui pourroient s’élever tandis qu’elles traverseroient l’espace, et par d’autres semblables changemens survenus dans le milieu qu’elles ont à traverser (c). Quoi qu’il en soit, en voilà assez sur les mesures absolues des mouvemens.