Soit le premier de ces mouvemens, le mouvement d’antitypie de la matière[1], lequel réside dans chacune de ses parties, et en vertu duquel elle résiste complètement à son anéantissement ; en sorte qu’il n’est ni incendie, ni poids, ni dépression[2], ni violence, ni laps de temps, qui puisse réduire absolument à rien, telle partie de la matière, quelque petite qu’on puisse l’imaginer ; qui puisse faire qu’elle cesse d’être quelque chose et d’occuper quelque lieu ; qui puisse empêcher (dans le cas même où elle seroit soumise à l’action la plus violente) qu’elle ne se délivre en changeant de forme ou de lieu ; ou qu’enfin, si tout moyen de se dégager lui est ôté, elle ne demeure telle qu’elle est ; quoi qu’on puisse faire, on ne fera jamais qu’elle ne soit rien ou qu’elle ne soit nulle part.