Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/165

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espèce dont le mouvement d’assimilation est le genre, et auquel, par cette raison, nous donnons quelquefois ce dernier nom. En effet, c’est un mouvement qui tend à se répandre, à se communiquer, à passer d’un corps à l’autre, à se multiplier, tout aussi-bien que cet autre dont nous venons de parler. Et le plus souvent ils se ressemblent par leurs effets, quoiqu’ils diffèrent par les sujets sur lesquels ils agissent, et par la manière d’opérer. Car le mouvement d’assimilation agit avec une sorte d’empire, il commande au sujet respectif, et force l’assimilé à prendre la nature de l’assimilant : au lieu que le mouvement d’excitation procède, en quelque manière, avec art, par voie d’insinuation, et comme à la dérobée ; il invite seulement l’excité à revêtir la nature de l’excitant. De plus, ce sont les corps, les substances mêmes que transforme le mouvement d’assimilation ; par exemple, il résulte de son action, plus de flamme, plus d’air, plus d’esprit, plus de chair, etc. Mais,