Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/168

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cru devoir le constituer en espèce propre et positive, à cause de la différence importante qui le distingue des deux premiers. Car le mouvement d’assimilation proprement dit, transforme les corps mêmes, et de telle manière que, si vous ôtez le premier moteur, cela n’influe point du tout sur les effets ultérieurs. Par exemple, ni la première inflammation du corps qu’on allume, ni la première conversion d’une substance non-aériforme en air, n’influe sur la flamme, ou sur l’air qui est ensuite engendré. De même le mouvement d’excitation subsiste assez longtemps, quoiqu’on ôte le premier moteur : par exemple, il subsiste dans le corps échauffé, après qu’on a ôté le corps échauffant ; dans le fer aimanté, quand on a ôté l’aimant ; enfin, dans la masse de farine, après qu’on a ôté le levain. Au lieu que le mouvement d’impression, quoiqu’il ait aussi la faculté de se répandre et de se communiquer, ne laisse pas de dépendre perpétuellement du premier moteur ; en sorte que, ce mo-