Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/170

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avoir frappé un corps sonore, on fait cesser l’ébranlement occasionné par cette percussion, le son périt presque aussi-tôt. Car, quoique les sons soient susceptibles d’être agités par les vents, dans le milieu qui leur sert de véhicule, à peu près comme les corps flottans le sont par les ondes ; cependant, pour peu qu’on approfondisse ce sujet, on conçoit aisément que le son ne dure pas autant que le résonnement[1]. En effet, lorsqu’on frappe sur une cloche, le son paroît durer assez long-temps, ce qui peut aisément induire en erreur ; et en effet, l’on se tromperoit fort, si l’on s’imaginoit que le son, durant tout ce temps-là, demeure comme

    mot d’image. Dans la langue reçue, l’image d’une chose en est la représentation ; or, il ne s’agit ici de rien de semblable, Ainsi, ce terme étant tout-à-fait impropre, nous y substituerons celui de mode ou de modification, éclairés, dans le choix de cette expression, par le grand Newton.

  1. Ce mot n’est pas reçu, mais il est ici absolument nécessaire ; la signification attachée au mot retentissement n’étant pas assez générale.