Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/24

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Mais la contraction des parties tangibles, après l’émission d’une partie de l’esprit (émission d’où s’ensuit cette dessiccation dont nous parlions ci-dessus) ; cette contraction, dis-je, est rendue sensible par la dureté même du corps, qui alors est augmentée ; mais plus encore par les fentes, les gerçures, le rétrécissement, les rides et les plis des corps ; tous effets résultant de cette contraction : Par exemple, certaines parties du bois se déjettent et se resserrent ; les peaux se rident ; et ce n’est pas tout que ces rides ; mais lorsque, par l’action d’une forte chaleur, l’émission de l’esprit est subite, ces peaux se contractent si promptement, qu’elles vont jusqu’à se plier et se rouler sur elles-mêmes.

Au contraire, lorsque l’esprit, quoique retenu, ne laisse pas d’être dilaté et excité par la chaleur ou toute autre cause analogue, effet qui a lieu dans les corps très solides et très tenaces, tels de ces corps, comme le fer chauffé jusqu’à l’incandescence, s’amollissent seulement ;