Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/249

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éteinte et l’air refroidi. Aussi les médecins, pour que les ventouses attirent avec plus de force, ont-ils soin de mettre dessus des éponges imbibées d’eau froide. Ainsi on ne doit point du tout craindre que l’air ni les esprits s’échappent si aisément. Il n’est pas douteux que tous les corps, même les plus solides et les plus compacts, n’aient leurs pores ; mais l’air ni les esprits ne se laissent pas si aisément réduire à ce degré extrême de subtilité qui seroit nécessaire pour qu’ils y trouvassent un passage, et l’eau elle-même ne s’écoule point par une fente fort étroite.

Quant au second des deux genres de moyens dénombrés la principale observation à faire sur ce sujet, c’est que les compressions et autres moyens violens de cette nature sont certainement les plus efficaces pour opérer un mouvement local et autres semblables : ce dont on voit assez d’exemples dans les machines, les armes de trait, les corps lancés, etc. Ce sont aussi les plus puissans pour détruire