Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/275

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sauts, n’en attendez rien de grand[1]. C’est ce dont on voit une preuve sensible dans les végétaux, ainsi que dans les matrices des animaux, où la chaleur est sujette à de grandes inégalités, produites par différentes causes, telles que les exercices, le sommeil, l’alimentation, les passions des femelles, durant la gestation, etc. Enfin, dans les matrices mêmes de la terre, où se forment les métaux et les fossiles[2], cette inégalité a lieu et y a ses effets : raison de plus pour relever le défaut de jugement de certains alchymistes ; de ceux, dis-je, qui se donnent pour réformés, et qui se flattent

  1. Ceci ne contredit point ce que nous avons avancé dans la note précédente ; car les accroissemens et décroissemens pourraient être graduels, quoique les périodes fussent plus courtes.
  2. Cette assertion est démentie par l’expérience : dans l’intérieur de la terre, le degré de Chaleur, quoique différent en différentes contrées et à différentes profondeurs, est toujours à peu près le mème dans les mêmes contrées et aux mêmes profondeurs.