Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/35

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rions pas déterminer la proportion des corps non tangibles ou pneumatiques[1] (aériformes), comparés aux corps tangibles ; et pour parvenir à ce but, nous tentâmes l’expérience suivante. Nous prîmes une fiole de verre qui pouvoit tenir une once[2], employant exprès un petit vaisseau, afin de n’avoir pas besoin d’une chaleur si forte pour produire l’évaporation dont nous parlerons plus bas, Nous remplîmes d’esprit de vin cette fiole, jusqu’à la naissance du cou, choisissant l’esprit de vin préférablement à toute autre liqueur, parce que la table ci-dessus montre que de tous les corps tangibles (nous ne parlons que de ceux dont la substance est continue, et non entrecoupée de cavités), c’est le moins

  1. Les densités respectives des substances de ces deux espèces, c’est-à-dire, les quotiens des poids absolus, divisés par les volumes.
  2. Une once de quoi ? est-ce une once de mercure ou une once d’air inflammable ? Selon toute apparence, c’est une once de la liqueur même dont il va parler.