Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/350

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

roue ; l’extrémité d’une corde je lui fais faire plusieurs tours sur cet essieu, en tournant de droite à gauche, et je laisse pendre du côté qui regarde le haut du plan incliné, le bout de cette corde qui porte un crochet de fer.

J’élingue une balle de toile dans le bateau rangé près de la calle (élinguer une balle, une barique, etc. c’est passer sous ce fardeau une corde doublée et nouée par ses deux extrémités, puis passer une de ses extrémités à travers l’autre (qui, étant double, présente une espèce de boucle), afin de former un nœud courant pour serrer fortement le fardeau, et de manière que l’excédant de cette corde forme aussi une boucle qu’on peut ensuite accrocher où l’on veut) : cela posé, la balle ayant été déchargée sur la calle au pied du plan incliné où se trouvent aussi les deux roues, je la suspends au crochet qui termine la corde mise sur leur axe commun ; comme la balle ainsi placée se trouve du côté qui regarde le haut du plan incliné, il est clair qu’en agissant par son poids sur cette corde, elle fera tourner l’essieu, et en même temps les deux roues qu’il porte, vers le haut de ce plan ; que la balle se transportera elle-même vers le magasin, sans autre moteur que son propre poids ; et que, si le rapport du diamètre de l’essieu au diamètre des deux roues est tellement proportionné à l’inclinaison du plan, que la quantité dont les