Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/54

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dire autant de tous les autres détails de cette nature. Enfin, on observera avec la même continuité les animaux qui naissent de la putréfaction, Quant aux animaux parfaits et terrestres, on ne pourroit observer leur formation qu’en disséquant les mères et tirant les fétus de la matrice, ce qui répugneroit davantage à l’humanité ; et il ne reste d’autre parti, après avoir renoncé à cette odieuse ressource, que celui de profiter des avortemens, des hazards qu’offre la chasse, et d’autres semblables occasions. Quoi qu’il en soit, il faut faire autour de la nature une sorte de veillée, attendu qu’elle se laisse plutôt voir de nuit que de jour ; car, les recherches et les études de ce genre peuvent être qualifiées de nocturnes, la lumière qui les éclaire étant perpétuelle, il est vrai, mais bien foible.

Il faut suivre la même marche en observant les corps inanimés ; et c’est ce que nous avons fait nous-mêmes par rapport à la manière dont les différentes liqueurs s’ouvrent (se dilatent) par l’ac-