Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/57

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posés de fibres, air, flamme, etc, ni ces substances, ni aucune autre, ne peuvent empêcher cette attraction. Il se pourroit cependant qu’à force de varier les sujets d’observation, l’on rencontrât enfin quelque milieu qui en diminuât l’effet plus que tout autre milieu, et qu’on trouvât là un plus et un moins, des degrés sensiblement différens. Par exemple, il se pourroit que l’aimant n’attirât pas également le fer à travers deux épaisseurs égales, l’une d’or, l’autre d’air ; ou l’une d’argent rougi au feu, l’autre d’argent froid[1] ; et ainsi des autres. Car nous

  1. On s’est assuré par l’expérience, qu’une chaleur forte diminue sensiblement la vertu magnétique, du moins dans l’aimant et le fer aimanté ; ce qui feroit soupçonner que la vertu magnétique n’est qu’un cas particulier de cette attraction que le globe terrestre exerce sur tous les corps placés à sa surface, ou, si l’on veut, de l’attraction universelle démontrée par Newton ; que cette vertu dans l’aimant, naturel ou artificiel, est seulement renforcée et plus développée par des causes et des circonstances qui nous sont encore inconnues. Car