Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/82

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nombre, quoiqu’elles soient en plus grand nombre qu’on ne le soupçonne. Et pour tirer nos exemples des sources les plus connues, c’est ainsi que le succin (l’ambre jaune) et le jais attirent les pailles et autres corps légers ; que les bulles d’un fluide, approchées l’une de l’autre, se dissolvent réciproquement[1] ; que certains purgatifs tirent les humeurs des parties supérieures du corps, et ainsi des autres effets semblables. Cette vertu magnétique, par laquelle le fer et l’aimant, ou deux aimans, ou deux fers aimantés, se portent l’un vers l’autre, agit dans toute sa sphère d’activité ; sphère qui est déterminée, mais fort petite. Au lieu que, s’il existe en effet une vertu qui émane de la terre même (c’est-à-dire de ses parties un peu intérieures), et qui influe sur une aiguille de fer, du moins quant à sa direction vers les pôles, cette action-là s’exerce à une grande distance.

  1. Désunissent les parties l’une de l’autre, et se réunissent pour ne former qu’un seul tout.