Page:Bacon - Œuvres, tome 6.djvu/95

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Il est donc certain, comme mous venons de le dire, que les corps très ténus, tels que l’air, sont susceptibles d’un certain degré notable de contraction ; au lieu que les corps tangibles, tels que l’eau, sont beaucoup moins compressibles, ou beaucoup plus difficiles à réduire à un moindre volume. Mais jusqu’à quel point se laissent-ils comprimer ? C’est ce que nous avons déterminé par l’expérience suivante.

Nous fîmes jeter en moule une sphère de plomb creuse, qui pouvoit contenir environ deux pintes, et dont les côtés, assez épais, étoient en état de résister à une très grande force. Nous la remplîmes d’eau par un trou que nous y avions fait. Puis, nous bouchâmes ce trou avec du plomb fondu ; de manière que ce plomb étant refroidi et consolidé, la sphère devenoit toute solide. Ensuite, nous applatîmes cette sphère par deux côtés opposés, en la frappant avec un gros marteau. Une conséquence nécessaire de cet applatissement, étoit que