Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/106

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas moins surprenant, c’est que, lorsqu’il est arrivé à la surface de l’eau, il puisse être retenu par une enveloppe aussi fragile que l’est celle de cette bulle. Quant à la vitesse avec laquelle s’élève l’air renfermé dans l’eau, ce n’est qu’une conséquence naturelle du mouvement occasionné par la percussion de l’eau qui, descendant elle-même avec plus de force que l’air, chasse ainsi ce fluide vers la partie supérieure, et non l’effet d’un mouvement occasionné par la légèreté naturelle de l’air. Ce dernier est celui que Démocrite appelle mouvement de plaie.

La cause, en vertu de laquelle cette bulle d’air reste ainsi emprisonnée dans la vésicule d’eau qui le comprime en tout sens, n’est autre que cette tendance par laquelle tout corps résiste à la séparation de ses parties, et à la solution de sa continuité (tendance qui est très forte dans les corps solides) ; mais qu’on ne laisse pas d’observer aussi dans les fluides, quoiqu’elle y soit plus foible et plus languissante, comme le prouve l’exemple