Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/132

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Quant à ce qui regarde les animaux, il est certain que les esprits vitaux sont composés d’une substance de nature analogue à celle de la flamme. Car, quoique la flamme et l’air ne se mêlent pas aisément par eux-mêmes, ils ne laissent pas de s’unir assez bien, lorsqu’ils sont fixés dans un corps qui a de la consistance. C’est ce dont il est aisé de se convaincre par la considération des deux substances qui leur servent d’alimens ; je veux parler de l’eau et de l’huile. On sait que ces deux substances ne s’unissent pas non plus trop aisément par elles-mêmes ; mais, dans le corps d une plante ou d’un animal, elles se combinent assez exactement. Il n’est donc pas étonnant qu’une petite quantité d’esprit contenue dans les ventricules du cerveau et dans les conduits des nerfs, puisse mouvoir

    plus de force ; qu’au moment de l’inflammation et de l’expansion de la poudre, la limaille, par sa réaction, augmenteroit l’action : c’est une conjecture facile à vérifier à l’aide d’une éprouvette.