Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/150

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surchargé par deux causes différentes ; savoir : par la qualité ou par la quantité des alimens, La qualité est susceptible de trois différences : c’est ou une excessive amertume, comme dans l’aloës et la coloquinte ; on une saveur nauséabonde, comme celle de l’agaric, de l’ellébore noir, etc. ou enfin c’est une certaine qualité maligne et pernicieuse au corps humain, laquelle ne se manifeste par aucune saveur particulière, comme dans la scammonée, le méchoacan, l’antimoine, etc. Or, il faut observer que tout médicament où ne se manifeste point l’une ou l’autre des deux premières qualités, est, par cela seul, suspect de qualité vénéneuse ; car alors il opère, ou par une sorte de corrosion, ou par une secrète malignité, et en vertu d’une certaine antipathie, ou opposition avec la nature[1]. Aussi doit-on prendre

  1. Par ce mot de nature, il entend le principe vital, la puissance physique qui anime le corps humain ; c’est-à-dire, qu’il attache à ce mot la