Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/17

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

avoir en vue, dans leurs narrations, ni le plaisir du lecteur, ni même son utilité actuelle et immédiate mais seulement les avantages d’une collection de faits, riche, variée, et suffisante pour la confection des vrais axiomes : si ce but étoit perpétuellement présent à leur esprit, ils sauroient bien se prescrire eux-mêmes la manière dont ils doivent écrire une histoire de ce genre ; car c’est la destination d’un ouvrage qui en doit déterminer la forme ou le mode.

III.

Plus une telle entreprise exige de travail et de soins plus on doit prendre peine à la débarrasser de toutes superfluités. Ainsi, les naturalistes ont encore besoin de trois avertissemens tendant à empêcher qu’ils ne tournent trop leur attention vers des objets inutiles, et qu’en augmentant à l’infini le volume de cette collection, ils n’y sacrifient la qualité à la quantité.

1°. On laissera de côté les antiquités,