Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/176

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frustrent ainsi ses parties de la substance qu’elles ont déjà ou qu’elles auroient attirée. Ainsi, lorsqu’on permet l’usage du vin dans ce genre de consomption qui a pour cause la faiblesse de l’estomac, on ne doit l’administrer qu’après l’avoir brûlé (chauffé), pour en faire évaporer les esprits les plus mobiles et les plus actifs ou il faut du moins les éteindre à l’aide de deux petites masses d’or, en réitérant jusqu’à sept fois l’opération[1].

Il faut, par surcroît de précaution, empêcher que la substance alimentaire ne se dissipe trop par les sueurs ou la transpiration insensible. C’est pourquoi, si le malade est trop disposé à suer, on tâchera de diminuer quelque peu cette disposition. Mais on doit sur-tout s’attacher à certain précepte d’Hippocrate, diamétralement opposé à la méthode

  1. Je crois qu’il vaudrait encore mieux y mettre un peu de sucre ; remède qui ne seroit pas si magnifique, mais plus sûr et mieux éprouvé.