Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/183

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que cette sève, en passant, nourrit la tige, les branches, et toutes les autres parties de la plante. C’est ce que prouve l’effet de la pratique où l’on est d’élaguer les haies, les arbres et les plantes herbacées ; soin qui, comme l’on sait, contribue à leur durée. Ainsi, appliquez cette observation à notre but actuel, je veux dire à celui d’augmenter l’aptitude, à attirer la substance alimentaire, dans les animaux, où la principale et la plus importante fin est la prolongation de la vie, la restauration, du moins partielle, des forces perdues, et l'assouplissement de toute l’habitude du corps. Car il est hors de doute que, dans les animaux, certaines parties sont plus que les autres susceptibles de nutrition et de réparation. Ainsi, il faut tâcher de restaurer et de refaire, pour ainsi dire, les premières, afin que le même suc qui les restaure, puisse en passant restaurer aussi les dernières, et que celles-ci sucent, pompent, en quelque manière, les sucs alimentaires. Nous voyons en effet que les bestiaux, lors-