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Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/215

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d’un thermomètre[1], afin de voir si l’air ne se contracteroit pas ; mais je doute fort du succès. Car outre que l’opium ne pénétreroit pas aisément à travers l’épaisseur d’un vaisseau d’une telle matière, mon sentiment est que si l’opium et les autres substances analogues repoussent et chassent les esprits, c’est plutôt en vertu d’un certain caractère de malignité, que par leur extrême froideur.

75. La septième cause est l’évaporation et l’extraction des esprits ; effet entièrement semblable à celui qui résulte de leur répulsion. Il est un préjugé fort accrédité qui a fait croire que la lune est douée d’une certaine vertu magnétique qu’elle exerce sur la chaleur, comme le soleil exerce la sienne sur le froid et l’humidité. C’est une conjecture qu’on pourroit vérifier, à l’aide de deux quantités d’eau parfaitement égales et également chaudes, en exposant l’une aux

  1. C’est toujours le thermomètre de Drebbel, dont la boule est en haut et en partie remplie d’air.