Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/324

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y pénètre plus aisément et souffre ainsi une plus grande dispersion ; au lieu que ce fluide, durant la nuit, étant plus dense, le son s’y disperse moins, et souffre par conséquent un moindre déchet ; la nuit faisant l’office d’une sorte de cavité[1]. Mais ce qui contribue encore à l’effet, c’est ce silence universel qui règne alors.

144. Les sons peuvent se réfléchir de deux manières ; savoir : ou à une distance notable, comme ceux qui forment ce qu’on appelle un écho ; et alors on

  1. À peu près comme, pour former une lunette de cent pieds, destinée à observer la nuit, il suffit d’un objectif et d’un oculaire placés à la distance convenable l’un de l’autre, bien parallèles entr’eux et bien centrés, la nuit servant alors de tuyau car le tuyau d’une lunette est, en partie, destiné à empêcher que les rayons venant de l’objet qu’on veut observer, ne se mêlent avec les rayons qui viennent des autres objets, et en partie, à empêcher la dispersion des premiers rayons, comme le corps d’un instrument de musique l’est à empêcher la dispersion des rayons sonores.