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Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/334

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de l’air. Puis plongez-vous dans l’eau du bain à une telle profondeur que vous puissiez introduire votre tête sous le seau ; et par ce moyen, vous en chasserez, sous la forme de bulles, une quantité d’air dont le volume sera égal à l’espace que votre tête y occupera. Si alors vous prononcez quelques mots, une autre personne placée hors de l’eau vous entendra aisément ; mais votre voix lui paroîtra extrêmement grêle et semblable à celle d’une marionnette ; de manière cependant qu’elle en distinguera très bien toutes les articulations, et n’en perdra pas une syllabe. Remarquez qu’on feroit cette expérience plus commodément, si, ayant d’abord introduit sa tête sous le seau, on se plongeoit dans le bain par degrés, Le seau baissant à mesure, et en se tenant à genoux ou assis, afin que la bouche se trouvât plus aisément au-dessous de la surface de l’eau. Il semble que certain poëte sicilien ait eu connoissance de quelque expérience de ce genre ; car il dit qu’Hylas, valet d’Hercule, étant allé rem-