Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/355

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fait en jouant du luth ou du violon ; l’autre est d’employer des cordes plus courtes, comme dans la harpe, le clavecin, etc. et l’effet qui a lieu dans ces deux cas, n’a qu’une seule et même cause ; il vient de ce que, par ces deux moyens, le ressaut (ou la réaction) des cordes est plus vif.

182. Plus une corde d’instrument est déjà tendue, moins on est obligé de la tendre de nouveau pour la faire monter d’un ton ; car il faut d’abord qu’elle soit tendue à un certain point pour pouvoir produire un ton quelconque ; et l’on voit que plus les sons qu’on veut former sur le violon sont aigus, et plus, en démanchant, l’on monte vers le chevalet, plus aussi l’on est obligé de rapprocher les doigts pour former les tons.

183. Prenez un verre à boire un peu évasé, remplissez-le d’eau ; donnez une chiquenaude sur son bord, et remarquez le ton qui en résulte : vuidez ce verre par degrés et à différentes reprises, en donnant chaque fois une chiquenaude :