Page:Bacon - Œuvres, tome 7.djvu/438

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260. Les unes et les autres paroissent ne produire d’autres effets que ceux qui appartiennent proprement à leurs objets et à leurs sens respectifs ; ces effets exceptés, elles sont tout-à-fait stériles et inactives[1].

261. Mais les unes et les autres, en vertu de l’action qui leur est propre, produisent trois effets manifestes : 1°. l’espèce dont l’impression est la plus forte, étouffe, pour ainsi dire, celle qui agit plus foiblement ; par exemple, la lumière du soleil efface celle d’un ver-luisant, et le bruit du canon couvre la voix humaine. 2°. Tout objet dont l’impression est excessivement forte, détruit le sentiment et l’organe même. Tel est l’effet que produit sur l’œil l’éclat du soleil, et sur l’oreille, un son excessivement fort et entendu de trop près. 3. Les unes et les autres sont susceptibles de répercussion

  1. Elles n’agissent que sur les êtres animés qui ont la faculté de voir ou d’entendre, et non sur les corps inanimés.