Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/116

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a étonnamment duré dans des tombeaux ou des grottes[1].

375. Une cinquième cause qui peut aussi contribuer plus ou moins à la durée de la flamme, ce sont les qualités de l’air qui l’environne, et qui peut être chaud ou froid, sec ou humide, etc. Un air très froid, en occasionnant dans la flamme une sorte d’irritation, et en la rendant plus active, fait aussi qu’elle consume plus vite son aliment ; et c’est en vertu de la même cause que, dans un temps de forte gelée, le feu est plus âpre. Ainsi, on peut présumer qu’un air déjà échauffé, diminue l’activité de la flamme dont nous parlons ici, et contribue à sa durée. L’air sec n’augmente ni ne diminue cette durée ; mais l’air hu-

  1. Suivant ces traditions, ces lumières s’éteignoient aussi-tôt qu’on leur donnoit de l’air ; mais quelques physiciens conjecturent que ce n’étoit autre chose que des moufettes, qui, à l’approche de la lumière qu’on portoit dans ces souterrains, prenoient feu.