Page:Bacon - Œuvres, tome 8.djvu/202

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racines la tige d’un concombre, après qu’elle à rapporté, et qu’on jette sur la partie restante autant de terre qu’il en faut pour la couvrir entièrement, elle rapportera, l’année suivante, beaucoup plutôt qu’à l’ordinaire ; accélération dont la cause est sensible : car, l’effet de cette amputation est que la sève, qui se seroit distribuée dans la tige et dans les feuilles, si on les eût laissées, après avoir cueilli le fruit, et dont une partie se seroit dissipée, descend plutôt dans la racine, et s’y concentre davantage ; d’où l’on peut tirer cette conséquence, que, si l’hiver fait mourir les racines des plantes annuelles, leur courte durée doit être attribuée à l’excessive consommation de la sève qui se distribue dans les parties supérieures : en sorte que, si l’on trouvoit moyen d’empêcher cette distribution, ces plantes, pourvu qu’on les garantît du froid, vivroient peut-être plus d’une année.

449. Lorsqu’on enlève à un arbre fruitier une partie de ses fleurs, les fruits qui